THOIRY,

EN CHIFFRES ET EN DATES

Situation géographique :

Thoiry est situé sur le plateau du Mantois, au pied d’un coteau de 188 mètres, à 50km de l’ouest de Paris. Elle fait partie de l’Aire d’attraction de Paris

Ses coordonnées sont 48° 51′ 55″ nord, 1° 47′ 41″ est.

Le village est entouré par les communes de Goupillères, Villiers-le-Mahieu, Andelu, Marcq et Autouillet.

Thoiry est constitué de 3 petites vallées au nord de Villarceaux (Chaudron, Villarceaux et Guillemain) , de 2 petits côteaux (Bouquière et Fleuret) et de plaine.

 

Situé à une altitude variant de 113m (minimum) à 171m (maximum), notre commune rurale a une superficie de 7,09km² qui se compose à 76.77% d’espaces agricoles, forestiers et naturels, à 13,96% d’espaces ouverts artificialisés et de 9,27% d’espaces construits artificialisés.

 

Occupation des sols en 2018 (source : Corine Land Cover)

 

Type d’occupation

Pourcentage

Superficie (en hectares)

Tissu urbain discontinu

11,3 %

80

Équipements sportifs et de loisirs

9,4 %

67

Terres arables hors périmètres d’irrigation

70,4 %

499

Prairies et autres surfaces toujours en herbe

2,5 %

18

Forêts de feuillus

5,4 %

38

Landes et broussailles

1,0 %

7

La commune est traversée par 4 voies routières principales qui sont la RD11, la N12, la RD45 et la RD119 et est également accessible via 7 lignes de bus (31, 35, 40, 41, 45, 55 et 78).

Les gares les plus proches sont celles de Beynes, Garancières-La Queue et Montfort l’Amaury-Méré.

 

 

cartographie Thoiry

Un petit peu de toponymie :

Saviez-vous que le nom de notre village n’a pas toujours été Thoiry ?

En effet, il a changé plusieurs fois d’orthographe :

  • en 1150, le village s’appelait Toreio
  • en 1230, il a pris le nom de Toriacum
  • vers 1250, il est devenu Torreum, Torim
  • Il a évolué en Thoiri en 1415
  • Puis, en 1950, son nom est passé à Touéry
  • Il a pris son nom de Thoiry en 1650 (même s’il a vécu un petit interlude sous l’orthographe Thouary en 1703)

 

Quelques chiffres sur la démographie :

Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation.

Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005. En 2020, la commune comptait 1 428 habitants, en augmentation de 7,05 % par rapport à 2014.

1793

362

 

1836

438

 

1861

525

 

1886

442

 

1911

424

 

1946

417

 

1982

695

 

2010

1139

1800

340

 

1841

407

 

1866

488

 

1891

436

 

1921

390

 

1954

392

 

1990

835

 

2015

1422

1806

311

 

1846

434

 

1872

486

 

1896

430

 

1926

418

 

1962

452

 

1999

969

 

2020

1428

1821

355

 

1851

430

 

1876

498

 

1901

405

 

1931

388

 

1968

502

 

2005

1093

 

2025

 

1831

391

 

1856

450

 

1881

482

 

1906

465

 

1936

363

 

1975

581

 

2006

1120

   
Pyramide des âges

Infrastructures et Commerces Thoirysiens :

Thoiry compte de nombreux commerces situés majoritairement sur la rue principale (Rue de la Porte Saint Martin) et une rue perpendiculaire (Rue de la Mare Agrade).

On peut y trouver, entre autres choses, un supermarché G20, un fleuriste, un restaurant gastronomique, une boulangerie-pâtisserie, une pizzéria,  un primeur, une coiffeuse, un bar-tabac, un salon de thé, 3 agences immobilières, un centre de bien-être, un cabinet médical complet, une pharmacie, une esthéticienne, une prothésiste ongulaire et des entreprises de travaux et BTP.

Le village bénéficie également d’une salle polyvalente, d’un gymnase, d’un terrain multisport, d’un terrain de foot, de cours de tennis et d’un Skate Park.

La commune compte également 2 écoles publiques et une crèche : l’école Intercommunale Maternelle de Thoiry (EMIT) est gérée par le SIVU, l’école primaire est gérée par la municipalité de Thoiry et la crèche est gérée par une entreprise privée.

Activités sportives et Culturelles :

Il existe un grand nombre d’associations à Thoiry permettant d’étancher sa soif de connaissances, de sports et/ou de sorties. De la musique aux lotos, en passant par la gymnastique, la danse, le tennis, le taekwondo, les soirées à thèmes, les concerts et spectacles, la peinture, les vide-greniers, les rétro-clubs, le club informatique, la bibliothèque, la ludothèque et bien d’autres, nul doute que petits et grands trouvent de quoi s’occuper dans notre beau village.

 

 

Patrimoine :

Personnalités :

  • Paul Aubert (1863-1949) : à la retraite en 1923, il devint historien local et un spécialiste du Mantois.
  • Jean-Pierre Cassel(1932-2007) : comédien et danseur, il est inhumé à Thoiry
  • Antoine de La Panouse (1914-2006): il est le fondateur du parc animalier de Thoiry.

Si Thoiry m’était contée: 

On commence à trouver trace des premières prémices de Thoiry à la fin de l’époque mérovingienne lorsque le territoire appartenait au comté de Madrie.

 

Vers l’an mil, avec la montée au pouvoir de la dynastie capétienne, aura lieu l’investiture de Guillaume de Hainaut par le roi Robert le Pieux. De là, sera fondée la maison de Montfort. Amaury III et ses successeurs favoriseront ensuite les implantations religieuses qui permettront la fixation des populations sur les terres à l’ouest de la seigneurie. Les dîmes concédées alors à l’Abbaye de Clairefontaine (peu après 1160) donneront lieu à la création d’un prieuré à l’origine de notre Paroisse à Thoiry.

 

Fondé dans la seconde moitié du XIIème siècle, le cœur du premier hameau de Thoiry était situé entre l’emplacement de l’Eglise et le puits voisin (l’eau étant alors un point crucial pour les habitants). Il regroupait alors plusieurs hameaux autour de la Paroisse de Monsieur Saint Martin de Thoiry, à savoir : les Bruyères, la Concita (ferme de la Concie) et Villarcella ou Villarcellis (Villarceaux).

Des murailles et fortifications, érigées sous l’égide de Nicolas Moreau, clôturaient Thoiry pour dissuader les « malvoulants » et autres bandes organisées. Ces dernières avaient coutées 1100 écus d’or au Seigneur et 400 écus d’or aux habitants.

Le mur était alors percé de 5 portes :

  • Porte Saint-Nicolas (Ouest), sur la grand’rue à la bifurcation des routes de Septeuil et Villiers le Mahieu)
  • Le Trou Benoist (Nord), sur la ruelle Bethonval, au-delà de la Mare Agrad
  • Porte Saint-Martin (Est), sur la grand’rue, à l’angle des routes de Versailles et de Maule
  • Porte de Blahier (Sud), sur le chemin de Montfort
  • Porte de Paris (Sud-Est), sur la route d’Autouillet, au niveau approximatif de la maison du Régisseur

Au milieu du XVIème siècle, suite à la rédaction d’une Coutume en 1556 ratifiée par trois représentants d’Etat convoqués par le Roi, Thoiry ressortira de la Prévôté d’Elleville.

 

Les guerres de religion fin XVIème siècle puis la guerre civile opposant Henri IV et les ligueurs toucheront notre village mais auront moins d’impacts que pour les villages alentours, ne subissant « que » les mercenaires en cavale, les embuscades et les réquisitions de fourrage et bétail.

 

Le plan de 1708 « le terrier », viendra ensuite façonner une nouvelle physionomie au village. D’autres travaux suivront au fil des années, financés en partie par les habitants de Thoiry et des environs, pour créer des voies d’accès reliant les villages et notre mairie (dont la cloche, d’un poids de 125kgs, fondue en 1582 et portant le nom de Geneviève la pucelette qui appelle pure et nette, fût offerte par le Comte de la Panouse en 1898, pour la réfection du bâtiment). Certaines routes seront déviées par la suite pour retrouver une logique de circulation (telle que la D119 vers 1910 pour contourner Villarceaux).

 

En 1807, le propriétaire de la Ferme de la Cour offrira à la Commune 25m² de terrain pour permettre d’agrandir le lavoir et ainsi répondre aux besoins importants en eau de Thoiry. Malgré cela, et les tentatives de connexions et déversements des sources et mares adjointes pour garder un niveau d’eau stable et profitable aux habitants comme au bétail (alors en grand nombre sur la commune), il faudra attendre 1860, avec la construction d’un château d’eau et d’une fontaine située place des Perrons, pour voir une réelle amélioration dans la fourniture en eau aux habitants. La question de l’eau ne sera définitivement résolue qu’au début des années 30, lorsque le réseau de distribution sera mis en place au sein du village.

Le goudronnage des voies créées ne sera, lui, fait que peu de temps avant la guerre, le peu de voitures circulant alors à Thoiry (3 voitures enregistrées avant 1914) justifiant d’attendre la mise en œuvre de ces travaux.

 

Les services postaux ont également une histoire de longue date au sein de notre commune puisqu’une première mention d’une poste dans le village est faite grâce à une lettre du Comité Révolutionnaire de Thoiry datée du 12 prairial de l’an II (31 mai 1794) attestant d’un service de poste privé quotidien établi par Monsieur de Machault entre Thoiry et Montfort.

 

Le bureau de distribution postale s’étendra réellement en 1821 avec des trajets courant jusqu’à Versailles. La poste a  eu plusieurs emplacements  jusqu’à trouver sa place défniitve aux alentours de 1910.

 

En 1882, un bureau du télégraphe électrique sera créé à Thoiry, reliant Septeuil. S’en suivra, en 1893, le projet de l’installation d’un réseau téléphonique reliant tous les points télégraphiques jusqu’à Versailles puis Paris (la mise en chantier sera validée en 1899).

 

Le village créera aussi un bureau d’assistance en 1894 pour soigner gratuitement les habitants reconnus indigents. Ce dernier fermera ses portes en 1947. Le bureau de bienveillance créé en parallèle en 1918 suspendit ses activités en 1951, lui.

 

Thoiry n’entrera dans l’air électrique qu’en 1920 avec l’installation de son réseau communal, soit quelques mois après les mouvements de troupes liés aux nouvelles batailles qui touchèrent le pays.

 

Bien que Thoiry n’ait pas subi d’occupation au sens fort du terme, des terrains, des habitations, des chevaux, des bicyclettes ainsi que le château et son parc furent réquisitionnés durant les 2 guerres mondiales pour créer des terrains d’entraiment de tir de canon, des dépôts de munitions et chars mais aussi des lieux d’hébergements et repos. Beaucoup de convois ont circulé, de nuit, via Thoiry, notamment au moment des reflux de troupes allemandes. La commune fût libérée dans l’après-midi du 19 aout 1944.

Depuis lors, Thoiry n’a cessé d’évoluer et a étoffé son nombre d’habitants et de commerces.

 

Le village s’inscrit, grâce notamment au parc zoologique, à la réserve africaine et au Château, dans la liste des sites incontournables de France.

Thoiry est une commune où il fait bon vivre ensemble, à l’ombre des arbres et au gré des promenades dans les champs et forêts. Souhaitons-nous de garder notre bien-vivre pour de très nombreux siècles encore.

 

Sources :

Archives de la commune de Thoiry.

Archives départementales des Yvelines.

« Le château de Thoiry » plaquette éditée par Mr de La Panouse.

« Monographie de Thoiry » Louis-Philippe-Albert Dauvel (instituteur à Thoiry du 2 avril 1883 à octobre 1905), rédigée en vue de l’Exposition Universelle de 1900.

Articles, rubriques du bulletin municipal de Thoiry, recherches et notes diverses de Mme C. Goddet.

« Histoire de Mantes et du Mantois des origines à 1792 » Marcel Lachiver – Meulan 1971.

« Histoire de Septeuil » Raoul Moulin.

« Cloches & clochers des Yvelines » Lionel Ollivon – Editions Champflour – 1993.

« Guide du patrimoine d’Ile de France » J.M.Pérouse de Montclos – Ed. Hachette – 1995.

« La grande histoire des Yvelines » Monique Bardy – Editions Edijac – 1989.

« Paysages d’Yvelines à la fin du XVIII° siècle » le cadastre de Bertier de Sauvigny – Archives Départementales des Yvelines – 1996.

« Yvelines, l’art et la nature de ses 262 communes » Editions Nathan

Thoiry
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